Un poème de 240 pages ?

Chers lecteurs,

Aujourd’hui je reviens avec la chronique d’un nouvel Exprim’. Vous allez me dire, ce n’est pas très extraordinaire, il y en a presque tous les mois, des Exprims. Mais cette fois-ci, ce n’est pas un Exprim’ comme les autres. Ce n’est pas un livre comme les autres. On l’a attendu tout l’été, il sort enfin… j’ai nommé Songe à la douceur, de Clémentine Beauvais !

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Songe à la douceur, de Clémentine Beauvais. Editions Sarbacane, collection Exprim’. 24 août 2016, 240 pages, 15,50€. 

Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17. Il est sûr de lui, charmant, et plein d’ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s’est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s’aperçoit, maintenant, qu’il la lui faut absolument. Mais est-ce qu’elle veut encore de lui ?

Songe à la douceur, c’est l’histoire d’un amour absolu et déphasé et de ce que dix ans peuvent changer. Une double histoire d’amour inspirée des deux Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaikovsky – et donc écrite en vers, pour en garder la poésie.

J’ai eu la chance de pouvoir lire Songe à la douceur en avant-première, il y a plusieurs mois, dans une version non définitive qui, je l’espère, n’est pas trop différente de la version publiée (je n’ai malheureusement pas eu le temps de le relire). Alors tout d’abord, bien sûr, un immense MERCI aux éditions Sarbacane pour m’avoir donné cette énorme chance.

Clémentine Beauvais est une auteure que j’ai adoré dans Comme des images et dans Les Petites Reines (tous deux aussi aux éditions Sarbacane, collection Exprim’), et quand Sarbacane m’a proposé de recevoir Songe à la douceur, j’ai sauté sur l’occasion. Un titre prometteur, un beau résumé, une auteure extraordinaire… tout pour me plaire.

Mais j’étais très loin de m’attendre à ce que j’ai découvert. Je n’ai pas réalisé, pendant les premières pages, et quand j’ai compris, ça a été une véritable révélation. Un roman en vers : révolutionnaire ! (Pour le petit fun fact, cette phrase est imprimée sur la 4ème de couverture du livre, signée de mon nom… (avec une faute dans le nom du blog ^^’ mais on les pardonne) Je suis citée sur un livre *o* Je n’ai même pas encore réalisé ^^)

Je me suis très vite laissée portée par ce long chant aux allures d’épopée moderne, ce poème sans rimes de 240 pages. Clémentine Beauvais a cette écriture extraordinaire, que j’avais déjà tant aimé dans Comme des images et dans Les Petites Reines, qui marque, qui transporte et qui transforme. Mais ici, c’est une toute autre dimension : de la poésie ! Chaque phrase résonnant en chœur avec la précédente, s’entrelaçant dans une merveilleuse symphonie faite de mots et de signes de ponctuation ! Et tout ce travail de mise en page, les phrases qui s’entrecroisent, se découpent, le contraste de l’italique…

Alors, bien sûr, c’est très loin de la prose simple et fluide que l’on a l’habitude de lire, et ça peut être déstabilisant au bout d’un moment, mais c’est si original, si intéressant, si bien fait !

Outre la plume, Clémentine Beauvais m’a encore une fois bluffée. Tout d’abord, le point de vue du narrateur jongle subtilement et naturellement entre les sentiments et pensées de chaque personnage, nous permettant de bien découvrir Eugène et Tatiana, tous les deux très creusés, réalistes, pas stéréotypés et très touchants dans leur appréhension de l’autre.

L’histoire d’amour que l’auteure a réussi à construire est extraordinaire, intéressante, complexe. C’est rafraichissant de découvrir une romance originale, sans clichés et qui fait réfléchir.

Clémentine Beauvais nous livre un récit bien construit, parfaitement équilibré entre présent et flash-backs, imprévisible et plein de surprise. Mais surtout, c’est cette absence de stéréotypes, conjuguée à cette originalité de l’intrigue et du style, qui rend ce roman intéressant, riche, fort, en un mot : digne de la collection Exprim’.

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Tic-Tac-Toe

46 réflexions sur “Un poème de 240 pages ?

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  4. Bon, depuis deux mois que je vois toutes les chroniques, j’avais terriblement envie de l’acheter. Mais là.. 1)ta chronique 2) Les extraits *-*
    Je file à la Fnac (malheureusement il n’y a pas de librairie près de chez moi >_< )
    Et félicitations pour la citation 🙂

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  5. (Premier commentaire que je poste sur ce blog, pourtant je lis depuis longtemps – j’hésite à me confondre en excuses)
    (Premier livre que je lis grâce à vous, aussi, alors, ça mérite un petit com’ – on se justifie comme on peut, comme on veut)

    Alors, merci.
    Juste… Il est extraordinaire.
    Vraiment extraordinaire.
    Merci de la découverte…
    Merci.

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  6. Vous m’avez presque donné l’envie de courir m’acheter ce livre en neuf ! ( en bonne étudiante fauchée j’achète tout d’occasion ) Mais bon, rentrée approchant, je vais rapidement oublier de passer dans une librairie et surtout ne pas avoir le temps de le lire ^^’
    Et la classe d’être sur la 4ème de couverture !!! 😀

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  7. Waw, citée sur la 4ème de couverture, la classe ^^
    Je l’achète le plus vite possible ! (cet aprèm si la libraire l’a déjà) En fait, j’avais prévu cet achat dès que j’ai regardé votre calendrier d’août… Bref. Il a l’air trop biiien !

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    • Être citée en 4ème de couverture, c’est la classe, MAIS LÀ T’ES CARRÉMENT DANS LES REMERCIEMENTS !! Les remerciements, tu te rends compte ?! La classe de la classe ! (oui oui, je lis les remerciements avant l’histoire ^^)
      (à part ça, je viens de le commencer)(et c’est bow **)

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    • Finiiiiiii ! J’ai juste adoré, et il entre dans le top 3 de mes livres préférés, je crois. Bref. Déjà, j’ai adoré l’écriture, magnifique, entraînante, surprenante… ** et puis l’histoire en elle même est aussi très belle, à la fois toute douce et violente. Et pour finir, je me suis beaucoup attachée au personnage de Tatiana, parce que je me reconnaissais dans certains de ses traits. Un livre donc touchant et superbement bien écrit. Beau en fait.

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    • Je suis entièrement d’accord avec toi ! C’est génial que ça t’ait plu ! 😀 En général je n’aime pas les histoires exclusivement d’amour, mais là, c’était juste… doux et violent, c’est ça, et beau, exactement. Bref, merci beaucoup pour ton retour ! :))

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