Laissez-moi vous raconter une histoire…

tant2bque2bnous2bsommes2bvivantsTant que nous sommes vivants, de Anne-Laure Bondoux. Éditions Gallimard Jeunesse, 300 pages, 25 septembre 2014.

Bo et Hama travaillent dans la même usine. Elle est ouvrière de jour, lui, forgeron de nuit. Dès le premier regard, ils tombent follement amoureux. Un matin, une catastrophe survient et ils doivent fuie la ville dévastée. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers des territoires inconnus…

Pour voir ma chronique en vidéo, c’est par ici 🙂

La première chose qui m’a marquée, en commençant ce livre, c’est le point de vue adopté. On croit d’abord à un « nous » général, désignant les hommes, les humains – et c’est sans doute ça, au début –, mais on comprend peu à peu que la narratrice n’est autre que la fille de Hama et Bo, avant même qu’elle soit née. J’ai trouvé que ce choix de point de vue donnait quelque chose de merveilleux au roman, comme si une histoire nous était racontée. J’entendais presque le feu qui crépitait, les marshmallows qui grillaient, la forêt qui respirait…

Car c’est cela, ce livre, en fait : un conte. Une histoire qui nous est racontée, de la fin d’une vie au début d’une autre, en passant par des voyages, des rêves brisés et des amours naissants. Et c’est si facile de se laisser bercer par cette plume sublime, par cette histoire merveilleuse, que c’en devient presque impossible de lâcher le livre. 

Plus, il y a ces bouts de magie, ces petits détails d’imaginaire en lesquels on se surprend à croire. Ces morceaux d’irréel confèrent au récit un caractère fantastique, dans les deux sens du terme, et on en est d’autant plus hypnotisés. 

Mais là encore, l’histoire en elle-même est presque magique, tellement elle est belle, merveilleuse, captivante. L’histoire d’une vie, deux vies qui en ont par la suite créé une nouvelle. Je ne vous en dirai pas plus, parce que je ne veux absolument pas vous spoiler, mais c’est une intrigue magnifique, surprenante à chaque nouvelle page et réelle et irréelle en même temps. J’avoue que la fin de la première partie m’a un peu moins plue à cause du personnage de Hama dont le défaitisme m’a agacée, mais j’ai été captivée pendant tout le reste du roman, si bien que je l’ai fini beaucoup trop vite.

Les personnages de Tant que nous sommes vivants sont extraordinaires. Bo, Hama, Tsell, mais aussi La Tsarine, Quatre, Douze, et j’en passe. Et les liens qui les unissent tous entre eux, à la fois forts et fragiles… 

Enfin, l’écriture de Anne-Laure Bondoux. Vous l’aurez deviné, elle est sublime et apporte énormément à l’histoire. Anne-Laure Bondoux est une auteure que je n’oublierai pas de si tôt, car elle a réussi à créer un roman extraordinaire, sublime et magique, par la seule force de sa plume. Originale et magnifique, son écriture nous berce et nous transporte à travers ce conte moderne si beau et captivant, qui nous inspire et nous transforme à jamais.

« Tu crois qu’il faut toujours perdre une part de soi pour que la vie continue ? »

Tic-Tac-Toe

21 réflexions sur “Laissez-moi vous raconter une histoire…

  1. Je l’ai eu cette année à Noël, mais par manque de temps et d’enthousiasme, je ne l’ai toujours pas ouvert… Je crois que je vais y remédier vite fait 🙂

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  2. Comme Boka, le résumé (et l’extrait qui était paru dans JB) ne m’ont pas franchement fait envie, mais là, ta chronique me fait changer d’avis 🙂 donc je le lirai dès que possible (comprendre : quand j’aurai fini les bouquins que j’ai eu à Noël et ceux que j’ai achetés…)

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  3. Une belle lecture pour moi aussi, j’avais comme toi trouvé l’univers particulier, le style magnifique, apprécié le point de vue… Je vais essayer de me procurer d’autres livres d’Anne-Laure Bondoux!

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  4. J’adore Anne-Laure Bondoux, j’ai déjà lu pas mal de ces romans, tous plus beaux les uns que les autres. Mais le résumé celui-là ne m’a jamais fait vraiment envie. Cependant ta chronique me donne énormément envie de le découvrir, donc je pense que je vais le faire et que je ne serai pas déçue ! 🙂 Tu as lu d’autres livres, d’elle ?

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